domingo, 10 de julio de 2011

Une nuit si longue


Elle est couchée sur son lit. Elle ne s’est pas déshabillée, elle frissonne. Elle atend que se calment les battements de son coeur. Elle atend que s’apaise cette doleur secrète. Ne pas penser à ce que s’est passé. Ne pas laisser monter les images de cauchemar. Se concentrer sur sa respiration, remplir lentement ses poumons de l’air froid de la nuit. Demain, il sera temps de réfléchir à ce qu’il convient de faire. Pour l’instant, elle est chez elle, en sécurité. Elle inspire longuement, ferme les yeux un instant, pour les ouvrir aussitôt. N’est-ce pas une voiture qui vient de ralentir, en bas, dans la rue calme ? Elle s’est à demi rédressée, dans un élan de panique. Mais non ! Ils ne peuvent pas l’avoir trouvée, si vite ! Ils n’ont pas dû s’apercevoir de sa disparition avant la fin de l’après-midi. Et Véra n’a sûrement pas révélé son adresse. À moins que...
Cette nuit, elle n’attend personne. Elle ne veut voir personne... C’est juste pour se signifier à elle-même qu’elle est toujours vivante. Elle est seule, elle ne peut compter que sur elle-même. Comme un animal pris au piège, elle se sent tétanisée, incapable de penser, d’agir.

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